Manif de poussettes, piétons, cyclistes... Ils défendent la piétonnisation des voies sur berge et se font entendre
- Depuis
2016, 3,3 km de la voie Georges-Pompidou sur la rive droite de la
Seine ont été fermés à la circulation des véhicules motorisés.
- Une
décision prise par la maire de Paris, Anne Hidalgo, mais qui vient d’être
annulée par le tribunal administratif.
- Une
pétition a recueilli en moins d’une semaine plus de 27.000 signatures
favorables à la piétonnisation des voies sur berge.
- Une manifestation est organisée samedi pour conserver les voies sur berge piétonnes.
Face au problème de la pollution et notamment au report d’une
partie de celle-ci sur l’est de Paris (Pantin, Bagnolet…) depuis la
piétonnisation des voies sur berge, Franck-Olivier Torro « encourage les
maires des autres villes à prendre des arrêtés pour limiter la pollution. On ne
veut pas de cette opposition bobos parisiens contre pauvres banlieusards. »
Reste maintenant à définir une politique de déplacements en Ile-de-France: « le
développement des mobilités douces est un moyen de désengorger les transports
en commun ». Et ce développement des mobilités douces passe notamment par
des artères réservées à celles-ci comme les voies sur berge piétonnisées.
« Depuis deux ans, l’un des
plus beaux endroits au monde a rouvert aux promeneurs ». Une centaine de
personnalités du monde associatif ou culturel ont appelé ce dimanche à
conserver les berges de Seine
rive droite piétonnes, objet de polémique, « comme
un bien commun et un espace gagné sur la pollution »
à Paris.
« Nous
refusons de voir revenir, avec le bruit, la vitesse et le danger, la pollution
de l’air que nous respirons »
Le « cœur de Paris n’est plus traversé par une
autoroute urbaine : il est habité, investi, vivifié par les dizaines
de milliers de personnes d’ici et d’ailleurs qui viennent y respirer »,
estiment les signataires qui « n’acceptent pas de perdre le bénéfice de
cette conquête ».
« Nous refusons de voir la
voiture reprendre le monopole du cœur de Paris devenu notre territoire commun.
Nous refusons de voir revenir, avec le bruit, la vitesse et le danger, la
pollution de l’air que nous respirons », ajoutent-ils.
Une
tendance mondiale
Bonne ou mauvaise
idée ? Avant de répondre, l’urbaniste Paul Lecroart commence par préciser que Paris
n’est pas la première grande ville à se lancer dans un tel projet. « Il
fait partie d’un courant mondial qui consiste à transformer des voies
rapides en avenue urbaine. En Amérique du Nord mais aussi en Corée du Sud, des
villes brutalement traversées par des voies rapides ont opté pour leur
suppression. »
Des quartiers revitalistés
Au-delà des conditions de
circulation, ces avenues urbaines ont favorisé la renaissance de centre-villes
et de quartiers sinistrés par les autoroutes. C’est le point commun observé par
l’urbaniste sur les douze cas étudiés. « A San Francisco, par exemple, la
supression de l’Embarcadero Freeway a redonné le front de baie aux habitants,
a permis la création de commerces et de logements et développé le
tourisme », écrit Paul Lecroart. L’étude prend aussi l’exemple de Séoul où,
depuis la démolition de la voie express, les berges de la rivière Cheonggye
sont devenues les Champs-Elysées de la ville avec 64.000 visiteurs par jour.
Et
pourquoi pas le périphérique ?
Pour en savoir plus:
Il faut remonter aux années 1964 pour connaître l'origine de ces travaux qui aujourd'hui sont remis en question Vous pouvez voir cette vidéo pour en savoir plus.
La mairie de Paris a de nombreux arguments pour poursuivre son plan. Anne Hidalgo actuellement Maire de Paris expose ses projets dans ce reportage.
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