lundi 12 mars 2018

Paris, piétonnisation des voies sur berge.


 Manif de poussettes, piétons, cyclistes... Ils défendent la piétonnisation des voies sur berge et se font entendre
  • Depuis 2016, 3,3 km de la voie Georges-Pompidou sur la rive droite de la Seine ont été fermés à la circulation des véhicules motorisés.
  • Une décision prise par la maire de Paris, Anne Hidalgo, mais qui vient d’être annulée par le tribunal administratif.
  • Une pétition a recueilli en moins d’une semaine plus de 27.000 signatures favorables à la piétonnisation des voies sur berge.
  • Une manifestation est organisée samedi pour conserver les voies sur berge piétonnes.


Face au problème de la pollution et notamment au report d’une partie de celle-ci sur l’est de Paris (Pantin, Bagnolet…) depuis la piétonnisation des voies sur berge, Franck-Olivier Torro « encourage les maires des autres villes à prendre des arrêtés pour limiter la pollution. On ne veut pas de cette opposition bobos parisiens contre pauvres banlieusards. » Reste maintenant à définir une politique de déplacements en Ile-de-France: « le développement des mobilités douces est un moyen de désengorger les transports en commun ». Et ce développement des mobilités douces passe notamment par des artères réservées à celles-ci comme les voies sur berge piétonnisées.



« Depuis deux ans, l’un des plus beaux endroits au monde a rouvert aux promeneurs ». Une centaine de personnalités du monde associatif ou culturel ont appelé ce dimanche à conserver les berges de Seine rive droite piétonnes​, objet de polémique, « comme un bien commun et un espace gagné sur la pollution » à Paris.

« Nous refusons de voir revenir, avec le bruit, la vitesse et le danger, la pollution de l’air que nous respirons »

Le « cœur de Paris n’est plus traversé par une autoroute urbaine : il est habité, investi, vivifié par les dizaines de milliers de personnes d’ici et d’ailleurs qui viennent y respirer », estiment les signataires qui « n’acceptent pas de perdre le bénéfice de cette conquête ».
« Nous refusons de voir la voiture reprendre le monopole du cœur de Paris devenu notre territoire commun. Nous refusons de voir revenir, avec le bruit, la vitesse et le danger, la pollution de l’air que nous respirons », ajoutent-ils.

Une tendance mondiale
Bonne ou mauvaise idée ? Avant de répondre, l’urbaniste Paul Lecroart commence par préciser que Paris n’est pas la première grande ville à se lancer dans un tel projet. « Il fait partie d’un courant mondial qui consiste à transformer des voies rapides en avenue urbaine. En Amérique du Nord mais aussi en Corée du Sud, des villes brutalement traversées par des voies rapides ont opté pour leur suppression. »

Des quartiers revitalistés

Au-delà des conditions de circulation, ces avenues urbaines ont favorisé la renaissance de centre-villes et de quartiers sinistrés par les autoroutes. C’est le point commun observé par l’urbaniste sur les douze cas étudiés. « A San Francisco, par exemple, la supression de l’Embarcadero Freeway a redonné le front de baie aux habitants, a permis la création de commerces et de logements et développé le tourisme », écrit Paul Lecroart. L’étude prend aussi l’exemple de Séoul où, depuis la démolition de la voie express, les berges de la rivière Cheonggye sont devenues les Champs-Elysées de la ville avec 64.000 visiteurs par jour.
Et pourquoi pas le périphérique ?

Pour en savoir plus:

Il faut remonter aux années 1964 pour connaître l'origine de ces travaux qui aujourd'hui sont remis en question  Vous pouvez voir cette vidéo pour en savoir plus. 
La mairie de Paris a de nombreux arguments pour poursuivre son plan. Anne Hidalgo actuellement Maire de Paris expose ses projets dans ce reportage.

20minutes.fr